Le cube des satisfactions recherchées

Si l’usage de drogues traverse les temps et les cultures, et ce en dépit des risques et des dommages associés, c’est bien parce qu’il procure à la personne qui en consomme un certain nombre de bénéfices. Prendre en compte cette dimension positive des effets des drogues est primordial pour comprendre ce qui motive la consommation de substances psychoactives. 

Les différents types de bénéfices recherchés peuvent être représentés par un cube dans lequel il est possible de placer, selon une appréciation essentiellement individuelle et subjective, toute substance psychoactive, en fonction de trois axes :

• Le potentiel hédonique : la recherche de plaisir grâce aux effets de désinhibition, aux sensations agréables, intenses ou inhabituelles, etc. ; 
• Le potentiel thérapeutique : soulager des tensions et des souffrances internes, grâce aux propriétés d’apaisement du stress, d’amélioration de la communication, de l’estime de soi ;
• Le potentiel social : favoriser les interactions sociales, créer ou consolider du lien social, partager les codes et les comportements d’un groupe social/culturel donné.

Ces potentiels étant fortement liés entre eux, on ne peut réduire les motivations d’usage à la recherche exclusive du plaisir, de soulagement ou de lien social.

Pour l’intervenant en addictologie, favoriser le questionnement personnel et le dialogue autour du rapport qu’entretient la personne avec sa consommation est essentiel. Cette balance satisfaction/insatisfaction renseigne quant à l’existence (ou non) d’un problème aux yeux de la personne et constitue un levier pour l’accompagnement au changement.