
Le concept d’addiction
4 LeçonsDéfinitions pouvant être utiles à votre bonne compréhension
N’hésitez pas à cliquer pour découvrir la définition
Devenez membre
En créant votre compte gratuitement, vous avez accès à un parcours personnalisé et une expérience optimisée.
Les différents types d’usages
L’un des intérêts de la notion d’addiction est qu’elle regroupe sous un même concept différents types d’usages : l’usage simple, l’usage à risques, l’abus (ou usage nocif) et la dépendance.
- L’usage (ou usage simple) fait référence aux usages occasionnels, c’est-à-dire peu fréquents et répondant pour l’essentiel à des visées récréatives ou « auto-thérapeutiques » ponctuelles. L’usage simple ne protège pas pour autant des risques et des conséquences judiciaires : accidents de la route, impact des consommations pendant la grossesse, etc.
- L’usage à risques est un usage exposant la personne à un risque considéré comme significatif d’un point de vue sanitaire et/ ou social, sans que les complications ne soient encore apparues.
Que ce soit dans l’usage et l’usage à risques, la personne a encore la possibilité de moduler sa consommation voire d’arrêter seul(e) ou accompagné(e) par un professionnel.
- L’abus (ou usage nocif) caractérise les modes de consommation de substances psychoactives préjudiciables pour la personne. Les critères de l’abus reposent sur un usage répété exposant la personne à des dangers et sur l’existence de conséquences négatives (incapacité à remplir des obligations majeures, problèmes judiciaires ou interpersonnels, problèmes de santé, etc.). A ce stade, la personne peut moduler sa consommation en fonction du contexte ou arrêter, mais elle peut être aussi en difficulté pour arrêter plusieurs jours d’affilée.
- La dépendance : selon l’OMS, la dépendance se caractérise par au moins trois des manifestations suivantes au cours de la dernière année :
- désir puissant ou compulsif d’utiliser une substance psychoactive (« craving ») ;
- difficultés à contrôler l’utilisation de la substance (notion de « perte de contrôle ») ;
- manifestation de symptômes de manque physique et psychique quand la personne diminue ou arrête la consommation d’une substance ou utilise le même produit pour soulager ou éviter des symptômes de sevrage ;
- mise en évidence d’une tolérance aux effets de la substance psychoactive (la personne a besoin d’une quantité plus importante de la substance pour obtenir l’effet désiré) ;
- abandon progressif d’autres sources d’intérêt et de plaisir au profit de l’utilisation de la substance et augmentation du temps passé à se la procurer, à la consommer ou à récupérer de ses effets ;
- poursuite de la consommation malgré la survenue de conséquences nocives.
Les personnes ne sont pas égales devant le risque de dépendance, tant sur le plan biologique que sur le plan psychologique.
Les différentes catégories d’usages s’envisagent dans un continuum : le passage d’un usage simple à un usage nocif puis à une dépendance se fait généralement de manière progressive et potentiellement réversible.
Cela dépend toutefois du potentiel addictif des produits et du profil de la personne.
Cette classification des usages est apparue en 1992 dans la Classification internationale des maladies de l’OMS puis dans le Manuel Diagnostique et Statistique de l’Association américaine de psychiatrie (DSM IV) publié en 1994. Elle a été critiquée pour être trop catégorielle, car cloisonnant des modes de consommations qui sont en réalité proches les uns des autres. Si bien que le DSM V, publié en 2013, rompt avec cette approche, en regroupant les catégories d’abus et de dépendance en une seule, celle des « troubles liés à l’usage de substances ».
Le trouble peut être diagnostiqué à partir de 2 critères sur 11 proposés et des niveaux de sévérité ont été fixés : trouble léger, trouble modéré et trouble sévère. Mais cette approche est elle aussi vivement critiquée et relativement peu appropriée, notamment parce que la distinction des niveaux d’usage est peu évidente et qu’elle est remplacée par des niveaux de gravité qui se focalisent sur les seuls éventuels dommages pour la santé.
Le concept d’addiction
4 LeçonsDéfinitions pouvant être utiles à votre bonne compréhension
N’hésitez pas à cliquer pour découvrir la définition
Devenez membre
En créant votre compte gratuitement, vous avez accès à un parcours personnalisé et une expérience optimisée.
Bravo !
Vous avez terminé ce chapitreUn peu d’histoire
-
1
Le concept d’addiction
4 Leçons -
1
Le concept d’addiction
4 Leçons